Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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20.08 - Snakedance - Part 4
Snakedance (4)
The Doctor and the original snakedancer Dojjen work to rid the planet of the Mara.
Diffusion originale : 26 janvier 1983
Diffusion française :
26 janvier 1983
Réalisat.eur.rice.s :
Fiona Cumming
Scénariste.s :
Chris Bailey
Guest.s :
Colette O'Neil
,
John Carson
,
Jonathon Morris
,
Martin Clunes
,
Preston Lockwood
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 13 janvier 2019 à 17:46 |
Spoiler
Alors, ici, c'est vrai, on retrouve pas les envolées expérimentales de Kinda, et c'est donc un peu moins déconcertant. Mais Snakedance trouve malgré tout sa force dans des décors assez vivants et réussis et le jeu de l'actrice de Tegan. Ce qui amène au moins une suite intéressante à l'arc de la Mara. 14/20 |
Comme prévu, il y a du mieux dans cette dernière partie. On retrouve toutes les similitudes avec la première : après s’être échappé, le Docteur (avec l’appui d’un membre de la tribu, s’opposant à d’autres) fonce vers une sorte de rassemblement collectif, ici, une cérémonie, pour défaire la Mara tandis que celle-ci grandit et devient un serpent géant.
Il y a un vrai travail musical et à nouveau des thématiques sur la spiritualité assez intéressantes. C’est ce qui fait qu’avec le temps cet épisode a beaucoup plus de chances de monter dans mon estime que de baisser.
N’empêche que, je n’ai pas tout compris. Et je ne suis pas sûr que tout soit profondément si intéressant que cela, un peu comme Kinda. La fin est abrupte, ce qui est à la fois étrange et laisse un goût amer (on ne sait pas ce que devient l’historien cupide), mais en même temps est aussi un beau symbole car elle nous laisse méditer sur le climax final qui venait tout juste d’atteindre son apogée, comme si notre cauchemar prenait fin en même temps que celui de la Mara. Cette dernière partie a en fait été réécrite à la dernière minute et a dû être raccourcie car elle débordait, et finalement je crois que j’aime assez cette conclusion nette dans le cadre de cette histoire.
Tegan joue très bien, ce qui est à souligner car elle n’a pas une position facile, frôle souvent le kitsch avec la réal’ et n’a pas tant de temps d’écran que cela. Mais ça marche.
Peter Davison peine de plus en plus à me convaincre. C’est compliqué ce Docteur qui tire toujours la tête, ne rit quasiment jamais/est mono-expressif, ne hausse pas trop la voix / semble la hausser en permanence. J’ai l’impression qu’à cause de lui, la série perd énormément en fun et en magnétisme (surtout en fun : l’humour est absent, les dialogues intelligents au compte-goutte).
La réalisation a des parti-pris intéressants, beaucoup de montages “alternés” qui “clignotent rapidement” entre deux plans. C’est d’un côté super kitsch et étrange, d’un autre côté le malaise créé est forcément souhaité de la part de la réalisatrice et du scénariste. C’est encore une fois très inégal et ambivalent comme caractéristique. Dans l’ensemble je dirais tout de même que c’est plutôt efficace.
Le serial dans son ensemble laisse une bonne sensation, mais est toujours un peu en demi-teinte. L’aspect réchauffé de Kinda contrebalance beaucoup l’intérêt de retrouver un ennemi projeté dans une civilisation plus avancé, avec tout un traitement sur les légendes au début. L’esthétisme de l’épisode tente des trucs, pas tout ne fonctionne mais nous marque (le costume final de Lon est particulièrement hilarant de ridicule). Dès que je pense à un défaut de l’épisode, je trouve une qualité correspondante, et vice-versa.
Pareil, si j’aime beaucoup l’idée que la Mara tire sa force exclusivement des peurs que les autochtones nourrissent autour d’elle, j’aime beaucoup moins l’idée qu’il suffit que le Docteur lui résiste pour que tout aille bien.
Un peu comme la Mara est une part de chacun de nous, les défauts de l’épisode lui font de l’ombre mais lui permettent aussi ses qualités… Bon après, ya quand même du gloubi-glouba qui ressort de l’épisode, avec des scènes rétrospectivement sacrément inutiles (la voyante, le showman qui était joué par le mari de Elisabeth Sladen…) et des éléments de scénar’ qui n’ont ni queue ni tête (le vieux Dojjen qui méditait). C’est, après tout, normal puisque l’épisode tient plus du mystique et du fantastique que de la SF, ce qui me va tout à fait sur le papier. Mais qui dit fantasy/mystique réussi implique tout de même un univers crédible. Je me fiche que les règles du jeu soient scientifiques. Je veux juste qu’il y en ait, des règles, dans cet univers.
Il y a tout de même une bonne idée dans ce final : faire que le sage qui médite demande au Docteur le plus stressé de la vie de tous de “trouver un point de balance” pour vaincre le Mara. Ce n’est nullement souligné par la série, mais si je force un peu, on peut y voir une façon de confronter le Docteur face à ses propres démons. A nouveau, j’extrapole beaucoup.
C’est l’avantage avec ce genre d’épisodes toujours aussi abstraits : on peut pas mal extrapoler et donner sans doute le bénéfice du doute à l’épisode sur plus de choses. Ça ne suffit pas à en faire un chef d’oeuvre mémorable, il manque trop de rythme, d’enjeux, d’humour pour cela, mais tout de même un épisode qui marque assez les esprits.
Désolé pour le scénariste qui n’a plus rien écrit après, mais une troisième partie, je dis non. Que la Mara reste à jamais éteinte.
Note moyenne : 12/20,très similaire à Kinda. Difficile en effet de départager ces deux histoires, je crois que je préfère l’approche et l’ambiance de Snakedance, mais d’un autre côté, Kinda est plus constant et la Mara y est paradoxalement beaucoup plus impressionnante car elle reste une entité bien plus mystérieuse et absolue.